Mort réelle et constante

par Jacques Roubaud

À la lumière. je constatai ton irréalité. elle émettait des monstres. et de l’absence.

L’aiguille de ta montre continuait à bouger. dans ta perte du temps je me trouvais tout entier inclus.

C’était le dernier moment où nous serions seuls.

C’était le dernier moment où nous serions.

Le morceau de ciel. désormais. m’était dévolu. d’où tu tirais les nuages. et y croire.

Ta chevelure s’était noircie absolument.

Ta bouche s’était fermée absolument.

Tes yeux avait buté sur la vue.

J’étais entré dans une nuit qui avait un bord. au-delà de laquelle il n’y aurait rien.


door Jacques Roubaud

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tekstbron: Jacques Roubaud, Quelque chose noir, Gallimard, 1986, ISBN 978-2-07-042081-0, p.118
opgenomen in WEEKBLADEN #48 - morsdood
vertaling: Reële en constante dood
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